Vendre un bien immobilier nécessite de passer par plusieurs étapes indispensables au bon déroulement de la transaction. En effet, les acheteurs sont souvent minutieux et des législations essentielles sont là pour éviter les abus et les arnaques. Parmi ces étapes, il y a la première : celle du diagnostic et de l’estimation du prix de votre bien. Elle permettra par la suite de rédiger une bonne annonce, de préparer les dossiers de vente et d’organiser des visites. Voici donc ce que vous devez savoir et comment procéder pour être en règle.
Faire estimer son bien immobilier : ce que dit la loi
En France, un diagnostic immobilier en cours de validité est obligatoire pour pouvoir procéder à la vente. Il sera inclu dans le dossier DDT et permettra à l’acheteur d’avoir une fine connaissance du bien qu’il s’apprête à acquérir, des travaux à envisager et des dangers potentiels.
Notez qu’il n’existe actuellement aucune aide d’État permettant de faire financer tout ou partie du DPE et qu’il doit être entièrement pris en charge par le propriétaire. Heureusement pour vous, les tarifs des diagnostics immobiliers ne sont généralement pas excessifs et ne doivent pas dépasser quelques centaines d’euros.
Sur quoi se base le diagnostic immobilier?
Lors d’un diagnostic, l’agent responsable se charge de mesurer plusieurs éléments afin de fournir une fiche technique claire et détaillée de l’état du bien.
- Diagnostic de performance énergétique (DPE): Cet audit permet d’évaluer la consommation énergétique du logement et son impact sur l’environnement. Il doit être entrepris tous les 10 ans, et ce, pour tous les logements et tous types de transaction.
- Contrôle des installations électriques et du gaz: Il est obligatoire pour les installations électriques ou gazeuses de plus de 15 ans et reste valide 3 ans. Il permet de s’assurer de la mise au norme du système et de sa sécurisation.
- Mesure du niveau d’amiante: la nocivité de l’amiante sur la santé a été récemment avérée ce qui a conduit à l’interdiction de son utilisation dans les constructions récentes. De ce fait, les logements construits avant juillet 1997 sont dans l’obligation de vérifier la présence de ce composé et son niveau.
- Etat de la présence de termites: Ces nuisibles extrêmement coriaces peuvent altérer considérablement la charpente et les menuiseries, conduisant à l’effondrement des fondations. Cette vérification est obligatoire tous les 6 mois pour toute maison individuelle et les parties privatives des immeubles concernés par un arrêté préfectoral.
- Risques d’exposition au plombs: Tout comme l’amiante, le plomb contenu dans les peintures anciennes et certaines canalisations peut entraîner des intoxications. Il est important de le mesurer minutieusement et de réitérer l’opération chaque année si la concentration est supérieure à 1mg/cm3.
- Etat des risques et pollutions: Enfin, ce constat permettra au futur acheteur d’avoir une idée des risques liés à l’environnement (inondation, zone sismique, craquement du sol, vents violents…) et la pollution environnementale. Il n’est valide que 6 mois et clos généralement le diagnostic complet.
Vers qui se tourner pour un bon diagnostic?
Pour un bon diagnostic, il faut passer par un diagnostiqueur certifié par un organisme tel que ABCIDIA, SOCOTEK ou DERKA. Ces derniers sont chargés de garantir la conformité aux lois et aux normes et le sérieux de l’équipe. Il est aussi indispensable de bien vous renseigner en amont et de vérifier si le diagnostiqueur ne collectionne pas les mauvais avis clients. La rapidité reste un élément à prendre en considération et le prix ne doit pas être trop excessif. Pour un diagnostic complet, il ne faut pas compter plus de 300 euros TTC.